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24 septembre 2010

Une femme célèbre - Colombe schneck

Denise Glaser, qu'elle femme!!! Je ne peux pas résister de mettre en avant ce lire, que je n'ai pas lu et que je dois acheter, mais il mérite qu'on en parle. Dès que je n'aurais acheté et lu, je vous en parle, promis!

glaser

Paru chez Stock le 18 août 2010 - 156 pages.
Colombe schneck, née le 09 juin 1966.

1 - Présentation de l'éditeur :
« Denise était une vedette de télévision des années soixante, elle animait tous les dimanches l’émission Discorama, où elle a lancé, soutenu de nombreux chanteurs, comme Barbara, Maxime Le Forestier, Véronique Sanson. Elle ne vivait que pour cela, le talent des autres. En janvier 1975, elle a été licenciée pour des raisons politiques. Elle espérait revenir pour “un dernier tour de piste”, comme elle le disait. En 1981, on lui a fait de nombreuses promesses. Aucune ne sera tenue. Elle est morte, seule, oubliée de tous, deux ans plus tard.

Qui était vraiment Denise ? Que devient-on après avoir été une femme célèbre ? Avoir sa photo dans le journal, être courtisée et vivre avec la crainte lancinante que tout s’arrête un jour. Jeanne Rosen est-elle si loin de ce précipice où on vous oublie ?
Jeanne Rosen est journaliste, auteur d’un livre qui a connu un succès immérité, et se rend compte qu’elle se trompe sur sa vie, que ces questions ne sont pas les bonnes. Comme Denise, il lui aura fallu dix ans pour comprendre que la personne qui marchait sur le fil n’était pas elle. »

Après Val de Grâce, Colombe Schneck dessine le portrait digne de Denise Glaser, femme de télévision, à la vie discrète et mystérieuse, toute en ombre et lumière, tandis qu’en parallèle elle met en miroir une jeune journaliste et écrivain de notre époque qui ressent les fragilités de la gloire. C’est une façon d’hommage, pudique et sincère, autant qu’une réflexion fine sur les revers de la célébrité.

2 - Catherine Lara et Denise étaient amies, Catherine a dit :

En 1985 :
« Denise Glaser, c’était plus qu’important. Elle a flashé, et après m’avoir écouté, elle m’a proposé de me consacrer une de ses émissions et de me présenter à une maison de disque si je décidais d’écrire des chansons. Cette femme exceptionnelle a tenu sa promesse et je lui dois un début de carrière foudroyant : trois quarts d’heure d’antenne, la chance inouïe de pouvoir m’exprimer. Au bout de son voyage, à son enterrement, il n’y a pas très longtemps, Barbara et moi, la grande et la petite, nous nous sommes retrouvées comme deux connes pour lui dire au revoir. En comité restreint. Dans un truc sinistre. »

En 1996 :
« Quand Denise est morte, on était deux à l’enterrement : Barbara et moi. On s’est regardé toutes les deux, la grande et la petite, on s’est dit : « Putain, il n’y a pas grand monde ! » Que c’est triste l’ingratitude des gens ! »

Sources : www.lalapassion.fr
Plus :lalapassion.fr

3 - Article publié par  Baptiste Liger, le 20/08/2010, dans l'Express.fr :

glaser2Derrière l'évocation de la vie de deux présentatrices célèbres affleure un autoportrait masochiste mais touchant.

Quelle fameuse émission musicale avait pour générique J'ai du bon tabac dans ma tabatière ? Les nostalgiques de la télé d'antan auront forcément reconnu Discorama. De février 1959 à juin 1968, Denise Glaser a en effet reçu, chaque dimanche, chanteurs confirmés ou débutants, lançant notamment la carrière de Barbara, de Maxime Le Forestier ou de Catherine Lara. Le destin de cette amoureuse des décolletés plongeants a suffisamment passionné Colombe Schneck - elle-même animatrice de radio sur France Inter - pour qu'elle raconte, dans Une femme célèbre (son quatrième ouvrage), l'ascension et la chute de cette figure emblématique des années ORTF. 

Mais la romancière ajoute à cette évocation biographique une autre trame - de fiction, cette fois - en narrant les déboires d'une certaine Jeanne Rosen (alter ego à peine voilé de l'auteure). Mère d'un enfant handicapé, cette présentatrice de radio (qui ne compte plus les courriers d'auditeurs raillant son incompétence) vit une histoire d'amour passionnée avec W., "un critique littéraire puissant". Cette relation aurait-elle été déterminante pour la publication de son "récit sur la vie amoureuse et sexuelle de sa grand-mère" ? Au fond, la vie de cette "pistonnée" ne se résumerait-elle pas à une imposture, tant professionnelle que sentimentale ? 

Certes, Colombe Schneck aurait dû approfondir le parallèle, ici trop esquissé, entre Denise Glaser et Jeanne Rosen. Peut-être aurait-elle dû aussi troquer quelques pages de romance germanopratine contre un peu de critique des rapports entre le monde politique et l'audiovisuel public. Mais Une femme célèbre émeut - et c'est le principal - comme s'il découlait des histoires entrecroisées de Denise et de Jeanne un autoportrait masochiste, touchant et culotté. La petite musique de l'écriture sonne juste et reste en tête. Telle une bonne mélodie populaire.

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